Réchauffement climatique
est de plus Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou réchauffement global
[1], est un phénomène d'augmentation de la
température moyenne des
océans et de l'
atmosphère, à l'échelle
mondiale et sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué au
changement climatique observé depuis environ vingt-cinq ans, c'est-à-dire depuis la fin du
XXe siècle. La communauté scientifique attribue à ce réchauffement global une origine humaine . C'est le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (
GIEC) qui détermine ce consensus scientifique. Son dernier et
Quatrième rapport, auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays différents
[2], affirme que la probabilité que le réchauffement climatique soit d'origine humaine de 90%.
Temps historiques
À l'intérieur des grandes fluctuations climatiques qu'a connues la Terre, on trouve des variations plus brèves et plus limitées en intensité. Ainsi, au cours du dernier millénaire, on a pu voir apparaître une période chaude aux
Xe et
XIe siècles appelée «
optimum médiéval » : c'est l'époque où les navigateurs vikings découvrent et baptisent le Groenland (littéralement «pays vert») et fondent des colonies à l'extrême sud de l'île. De même, l'époque des Temps Modernes (1550-1850) connut une période de refroidissement que les historiens appellent le «
petit âge glaciaire ». C'est au cours de cette période plus froide que l'on retrouve les hivers les plus rigoureux, notamment le terrible hiver 1708-1709
[5]. Selon les reconstitutions de températures réalisées par les climatologues, la dernière décennie du
XXième siècle et le début du
XXIième constituent la période la plus chaude des deux derniers millénaires (voir graphique). Notre époque serait en effet plus chaude de quelques dixièmes de degrés par rapport à l'
optimum médiéval.
Les mesures terrestres de température réalisées au cours du
XXe siècle montrent une élévation de la température moyenne. Ce réchauffement se serait déroulé en deux phases, la première de
1910 à
1945, la seconde de
1976 à aujourd'hui. Ces deux phases semblent séparées par une période de léger refroidissement. Ce réchauffement planétaire semble de plus corrélé avec une forte augmentation dans l'atmosphère de la concentration de plusieurs
gaz à effet de serre, dont le
dioxyde de carbone, le
méthane et le
protoxyde d'azote.
L'élévation de la température moyenne du globe au cours du XXe siècle aurait donc été de 0,6 °C.
Une polémique a été déclenché sur la validité de ces mesures, pour plus de détails, voir article
controverse sur le réchauffement climatiqueObservations liées au réchauffement climatique actuel
Plusieurs changements ont été observés dans le monde qui semblent cohérents avec l'existence d'un réchauffement climatique planétaire. Il faut cependant noter que le lien entre ce réchauffement et les observations faites n’est pas toujours établi de façon sûre. En France c'est l'
ONERC qui coordonne les observations.
Chaque année est atteint un record de minimum de l'étendue de la
banquise Arctique
Le climat. Selon le troisième rapport du
GIEC, la répartition des précipitations s'est modifiée au cours du XXe siècle. En particulier, les précipitations seraient devenues plus importantes aux latitudes moyennes et hautes de l'hémisphère nord, et moins importantes dans les zones subtropicales de ce même hémisphère. D'autres experts estiment toutefois les données actuelles trop rares et incomplètes pour qu'une tendance à la hausse ou à la baisse des précipitations puisse être dégagée sur des zones de cette ampleur
[7].
Il semblerait que les phénomènes
el Niño soient devenus plus fréquents que par le passé.
[réf. nécessaire]La fonte de portions de
banquise. Plusieurs études indiquent que les banquises sont en train de se réduire. D'une part des observations satellites montrent que ces banquises perdent de la superficie dans l'
océan Arctique[8]. D'autre part, un amincissement de ces banquises, en particulier autour du pôle nord, a été observé
[9]. D'après les équipes scientifiques travaillant sur ce sujet, cette diminution est due au réchauffement planétaire. Le
Groenland a vu ses glaciers se réduire de 230 à 80 milliards de tonnes par an de 2003 à 2005, ce qui contribuerait à 10% de l'élévation du niveau des mers
[10].
Recul de glacier au
Groënland (2001-2005)
Le recul des glaciers de montagnes. À de rares exceptions près
[11], l'ensemble des glaciers montagnards étudiés sont en phase de recul. Les glaciers de l'
Himalaya reculent rapidement et pourraient disparaître dans les cinquante prochaines années, selon des experts réunis à
Katmandou pour une conférence sur le réchauffement climatique le 4 juin 2007. Les températures dans cette région ont crû de 0,15 °C à 0,6 °C tous les 10 ans au cours des 30 dernières années. De nombreux travaux
[12] documentent ce recul et cherchent à l'expliquer. Un tel recul semble tout à fait cohérent avec un réchauffement du climat. Mais
[réf. nécessaire] cela a déjà existé par le passé : par exemple le recul actuel de la
mer de Glace à
Chamonix découvre des vestiges humains du
Moyen Âge, preuve que le glacier a déjà fondu davantage que de nos jours à une période historiquement proche. De même
[réf. nécessaire], l'étude détaillée de certains glaciers montre que de nombreux facteurs interviennent, comme les précipitations ou le phénomène
El Niño, qui ne sont pas nécessairement directement liés au réchauffement planétaire actuel. Il faut enfin souligner la quasi absence de données sur les glaciers himalayens. Par exemple, il n'existe de données fiables que sur 50 glaciers indiens, sur plus de 9 500
[13].
Les pratiques agricoles. Le climat, et en particulier les températures, ont un effet sur la date des récoltes agricoles. Dans de nombreux cas les dates de
vendanges sont régulièrement avancées, comme celui du
raisin en
Bourgogne[14]. De Plus ces phénomènes peuvent être décrits sur plusieurs décennies car ces dates de vendanges ont été consignées dans le passé et archivées. De tels documents sont utilisés pour déterminer les températures à des périodes où les
thermomètres n'existaient pas ou manquaient de précisions. Un réchauffement climatique depuis le XXe siècle est clairement décrit par l'étude de ces archives.
Le
cyclone Catarina fut le premier à apparaître dans l'Atlantique Sud.
Cyclones, typhons. Une étude
[15] publiée en
2005 et remise en question depuis par une seconde étude, montre que l'intensité des cyclones aurait globalement augmenté entre 1970 et 2004 alors que le nombre total de cyclones aurait globalement diminué pendant la même période. Selon cette étude, il est possible que cette augmentation d'intensité soit lié au réchauffement climatique, mais la période d'observation est trop courte et le rôle des cyclones dans les flux atmosphériques et océaniques n'est pas suffisamment connu pour que cette relation puisse être établie avec certitude. La seconde étude publiée un an plus tard montre quant à elle que l'intensité des cyclones n'aurait pas augmenté de façon significative depuis 1986
[16].
Aires de répartition. Plusieurs équipes de chercheurs ont observé une modification de l'aire de répartition de différentes espèces animales et végétales. Dans certains cas, en particulier lorsque cette aire se déplace vers le nord ou vers de plus hautes altitudes, le réchauffement climatique planétaire est parfois proposé comme cause de ces modifications.
Exemple de travaux
chez la chenille processionnaire du pin.
L’élévation du niveau de la mer. Différentes données obtenues à l'aide de marégraphes et de satellites ont été étudiées. Leur analyse suggère que le niveau de la mer s'est élevé au cours du XXe siècle de plusieurs dizaines de centimètres, et qu'il continue à s'élever régulièrement
[17]. Cette élévation du niveau de la mer peut aussi être observée indirectement par ses conséquences sur l'environnement, comme c'est le cas au
Nouveau-Brunswick[18].